Trois nouveaux chargements de céréales ont quitté l’Ukraine en convoi vendredi matin, comme annoncé la veille par Istanbul, entamant une série de rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles grâce à l’accord international signé en juillet, a annoncé le ministère turc de la Défense.
Destination : Irlande, Royaume-Uni et Turquie
Ces trois bâtiments, chargés de maïs, desserviront l’Irlande, l’Angleterre et la Turquie, a précisé le ministère dans un communiqué.
Ils progressent sous l’œil du Centre de coordination conjointe (CCC) établi à Istanbul aux termes de l’accord international signé dans la ville turque le 22 juillet. La Russie et l’Ukraine ont paraphé deux accords séparés. L’accord a également été approuvé par la Turquie et les Nations unies. Il permet les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre depuis le 24 février.
Le Navistar, battant pavillon panaméen, a quitté Odessa pour l’Irlande avec 33.000 tonnes de maïs. Le Rojen, sous pavillon maltais, fait route vers l’Angleterre depuis le port de Tchernomorsk avec 13.000 tonnes. Le CCC avait précisé dans la nuit la destination des bateaux, Ringaskiddy en Irlande et Teesport au Royaume-Uni.
Enfin, le cargo turc Polarnet, qui patientait également à quai à Tchernomorsk, fait route vers Karasu, port turc sur la mer Noire, avec 12.000 tonnes de maïs. Ce dernier bateau sera "inspecté par l’équipe d’inspection conjointe au nord d’Istanbul" avant de rejoindre Karasu, précise le ministère.
Bosphore
Le premier chargement de céréales à bord du cargo Razoni avait quitté Odessa lundi et, après son inspection par le CCC à l’entrée de Bosphore, se dirige depuis mercredi vers Tripoli, dans le nord du Liban.
Le Centre de coordination conjointe a expliqué qu’il tentait désormais "une opération avec de multiples bateaux" empruntant un couloir sécurisé pour traverser la mer Noire et éviter les mines potentielles posées par Kiev pour protéger ses côtes. Établi à Istanbul, ce centre supervise les exportations de céréales ukrainiennes et veille à la stricte application de l’accord du 22 juillet.