L’Ukraine et la Russie se sont mutuellement accusées vendredi de frappes sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, le jour où trois nouveaux chargements de céréales, cruciaux pour la sécurité alimentaire mondiale, ont quitté des ports ukrainiens. L’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) a jugé "de plus en plus alarmantes" les informations venant de cette centrale nucléaire.
Dans le même temps, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont rencontrés à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, sur les rives de la mer Noire, où ils ont décidé de "renforcer les échanges commerciaux" entre leurs pays et d'"aller à la rencontre des attentes mutuelles dans le domaine de l’économie et de l’énergie", selon le Kremlin.
Enfin, les exportations de céréales suivent leurs cours non sans quelques perturbations. Le premier chargement de céréales exporté par l’Ukraine n’accostera pas au Liban dimanche comme prévu. "Nous tenons à vous informer que l’arrivée prévue demain du navire Razoni a été reportée", a indiqué l’ambassade ukrainienne au Liban dans un message reçu par l’AFP sans donner d’autres informations. Un premier cargo est par contre arrivé à Tchernomorsk (sud) sur la mer Noire, pour y charger des céréales pour la première fois depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février, ont annoncé les autorités ukrainiennes. Ainsi, cinq cargos chargés de céréales prendront la mer dimanche au départ des ports ukrainiens de Tchernomorsk et Odessa afin de poursuivre l’exportation des céréales, a annoncé samedi soir le Centre de coordination conjointe (CCC) qui supervise les opérations.