C’est un secret pour personne, toute œuvre fictive s’inspire, de près ou de loin, de cultures, de civilisations existantes ou ayant existé dans notre propre monde et les jeux vidéo n’y coupent pas. Si dans le retro-gaming, les scénarios et les histoires étaient relativement restreints, aujourd’hui, nous sommes face à des œuvres établissant leur univers de manière toujours plus étendue.
Dernièrement, le jeu Stray, développé par le studio français BlueTwelve où on incarne un petit chat roux errant à travers une cité abandonnée et futuriste, a fait parler de lui. Si le jeu a fait l’unanimité en termes graphiques et de jouabilité, il a cependant également reçu quelques critiques. Notamment sur les réseaux. En effet, il n’est pas difficile de remarquer que la ville où évolue le protagoniste félin est en réalité très inspirée de la Citadelle de Kowloon, une cité hongkongaise désormais rasée mais où étaient entassés un très grand nombre de résidents.
Si le jeu s’inspire donc de cette ville, il y insère également d’autres références asiatiques, notamment japonaises ou encore coréennes. Ce mélange décousu de références, certes asiatiques mais bien différentes, a sauté aux yeux de certains joueurs et joueuses. Manque de cohérence ? Choix arbitraire des scénaristes de BlueTwelve ? Nos confrères du Washington Post ont interviewé Kate Edwards, consultante en sensibilité politique et culturelle dans l’univers du jeu vidéo, un métier assez récent dans le milieu.